Un matin d’octobre, un commando d’hommes en habit orange et jaune s’est emparé de deux abribus sans coup férir. L’un situé à l’angle de l’avenue des Écoles Militaires et du chemin du Marbre Noir et l’autre, en haut de l’avenue Cassin. En un tournemain, les abris furent démontés et chargés dans un camion qui démarra. Tout avait disparu dans l’instant, comme par magie. Dans le même temps, avec force engins de chantier, une équipe spécialisée s’employa à défoncer un trottoir situé devant le pépiniériste Aillaud. Il y avait du bruit, de la poussière et de lourds engins de chantier obéraient la circulation. Surpris par le coup de force, le quartier gambergeait et fut désorienté quelque temps par des opérations de démolition à la fois coordonnées et inexpliquées
Dès le démarrage des travaux, le CIQ a contacté la mairie annexe du Val Saint André pour s’informer. Mme Pascale Gonzalez, adjointe technique qui n’avait pas été prévenue de l’opération, se renseigna promptement pour connaitre la raison de ce chamboulement et savoir qui était à la manœuvre. Elle nous a précisé que c’était la métropole qui pilotait l’opération notamment pour améliorer l’accessibilité des arrêts de bus. C’était en particulier le cas de l’arrêt Cassin qui situé en pente, ne permettait pas la mise aux normes pour les usagers à mobilité réduite. Finalement l’abribus de l’avenue Cassin a été déplacé non loin du pépiniériste tandis que celui de l’avenue des Écoles Militaires a été réinstallé au même endroit. En supplément, deux autres quais d’accès furent également implantés le long de l’avenue des Écoles Militaires. Au total, le quartier a gagné 4 quais accessibles aux personnes à mobilité réduite (PMR) et c’est tant mieux.
Il a encore fallu du temps et divers coups de fil pour avoir un contact avec un responsable de la métropole qui nous a indiqué que ce type d’aménagement mixte, transport/piétons, relevait de l’aménagement sécuritaire et qu’il pouvait s’avérer compliqué de solliciter l’avis de multiples parties.
A bien regarder, les 4 nouveaux quais d’accès aux bus présentent effectivement des modifications notables par rapport aux anciens quais. Les normes d’accès sont différentes. Le mobilier est revu pour améliorer le confort des voyageurs et comme le montre la photo jointe, le rebord des trottoirs est relevé et biseauté pour faciliter l’accès des PMR et plus largement des voyageurs avec poussettes ou bagages. Un pictogramme indique également l’endroit où doit se positionner le PMR pour accéder facilement au bus.
A l’avenir il faut cependant espérer que la procédure pour de tels travaux soit améliorée et que le CIQ puisse donner le point de vue des riverains et soit informé de l’opération avant le démarrage des travaux par la métropole ou par les services de la mairie. Espérons que ce souhait ne se transforme pas en vœux pieux.
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