Municipales 2020: 3 candidats, 3 visions du quartier

Le CIQ a interrogé avant le 1er tour les différents candidats sur les questions importantes pour les habitants du quartier (voir la démarche du CIQ). Les réponses reçues ont été rendues publiques avant le 22 mars dans cet article. A la veille du second tour, nous publions les réponses des 3 candidats restant en lice sur les différentes questions abordées. Vous trouverez ci-dessous le détail de ces questions et les réponses apportées par chacun sur chaque thématique.


Joissains-Masini Maryse, liste « La passion d’Aix », investiture LR.

Entretien le 16 juin lors d’une réunion de campagne
Les réponses de Maryse Joissains-Masini

 


Pena Marc, liste « Aix en partage », investitures PS, Génération-s, LFI, PC.

Pas d’entretien organisé.
Les réponses de Marc Pena

 


Petel Anne-Laurence, liste « Aix au cœur », investiture LREM.

Entretien organisé le 19 février à la permanence de campagne.
Les réponses de Anne-Laurence Petel.

 


Question 1Concertation

Notre CIQ souhaite participer activement et efficacement à la concertation organisée par les autorités municipales pour les projets d’aménagement concernant le quartier. A cet effet, la concertation ne devrait pas consister, comme cela a été fréquent dans le passé, à l’invitation faite au CIQ de participer à une rencontre au cours de laquelle est effectuée une simple présentation du projet dont la configuration est déjà définitivement arrêtée. Le CIQ désirerait ainsi échanger avec les responsables politiques et les services techniques concernés aux diverses étapes de conception du projet, dès l’idée de projet.

Vous engagez-vous à mettre en œuvre une telle formule de concertation ?

  • Marc Pena: « Votre première question est relative à la concertation. C’est notre axe stratégique : nous proposons de remettre les citoyens au cœur des prises de décision, de les associer à l’élaboration et au suivi des politiques municipales. Référendum d’initiative citoyenne sur les grandes questions municipales, consultation des citoyens, conseils citoyens de quartiers, budget participatif en sont les principales mesures. Nous souhaitons rénover la démocratie locale et assurer une citoyenneté de plein exercice, pour que le devenir de la ville soit l’affaire de tous. Les CIQ sont des acteurs importants de la vie locale. Ils seront pleinement associés à l’élaboration des projets ; les démarches de co-conception nous semblent essentielles plutôt que la simple consultation. Nous écouterons aussi ce que les CIQ rapporteront des préoccupations de leurs adhérents et de la population, comme nous examinerons les projets et propositions qu’ils établiront. (…) Soyez assurée que nous serons à l’écoute de vos préoccupations et projets et que le CIQ sera associé à l’ensemble des réflexions et décisions de la ville concernant l’avenir de votre quartier. »
  • Anne-Laurence Petel: « La démocratie participative est un axe majeur du programme d’Aix au Cœur. En complément des CIQ, nous mettrons enfin en place les Conseils de Quartier prévus par la loi, pour associer les Aixois à la mise en œuvre et à l’évaluation des projets. Une véritable concertation en amont de tous les projets sera faite de manière systématique. Dans ce sens les CIQ, les conseils de quartier, les associations environnementales et les divers collectifs existants seront associés aux projets les plus structurants avec une démarche de coconstruction. »
  • Maryse Joissains-Masini: « J’ai toujours assuré le lien de communication entre la mairie, les CIQ , la population mais je note dans votre courrier une demande pressante de concertation plus appuyée, un refus d’être devant un programme figé décidé par l’institution…. Et cela est légitime. Je le comprends parfaitement et je vous rappelle que j’ai toujours fonctionné par le dialogue avec les CIQ, les collectifs., les habitants. Les réunions publiques menées tout au long de ces années, les réunions avec les CIQ et Collectifs, témoignent de nos échanges et de l’importance que je porte à vos remarques. De nombreux projets ont été modifiés ou supprimés en fonction des débats que nous avons mis en place. Les colistiers qui sont sur ma liste et qui auront la mission de gérer un quartier ou un village, seront mobilisés pour être sur le terrain, échanger avec les habitants et assurer ce lien d’information et de consultation sur les projets. Je serai également disponible, comme je l’ai été, je le serai encore davantage pour répondre à vos priorités et ensemble nous avancerons pour élaborer des projets de qualité sur notre territoire. Ainsi, je confirme ma position déjà formulée, à savoir que le CIQ sera associé plus étroitement au devenir du quartier. Je le répète et tiendrai parole. »

Question 2Espace Carcassonne et devenir de la fête foraine

Quel est le devenir envisagé pour l’espace Carcassonne et la fête foraine ? C’est une question soulevée à chaque échéance électorale et qui pour l’instant n’a pas reçu de réponse satisfaisante. L’implantation maintenant programmée d’un nouveau centre de secours et d’incendie va réduire de manière sensible la superficie consacrée habituellement à cette foire à partir de 2020.

Quelle solution alternative réaliste préconisez-vous pour l’avenir ? Envisagez-vous de créer un champ de foire nécessaire sur Aix en Provence dans un lieu mieux adapté ?

  • Marc Pena: « Le devenir de l’espace Carcassonne, la préservation et l’aménagement du Roc Fleuri, du legs Constant et de la promenade de la Torse relèvent pour l’essentiel du PLU. Nous les examinerons avec vous lors de la révision de ce document et ce sera aussi l’occasion de la réflexion d’ensemble que vous souhaitez sur l’impact des différentes opérations mentionnées (projet Rambot, Centre de secours du SDIS, hôtel…). Nous le ferons sur la base de l’objectif général que pose notre programme au sujet de la ville : améliorer et réparer la ville ; la redessiner au fur et à mesure des besoins et des opportunités nouvelles avec ses perspectives, ses espaces publics, ses promenades, ses parcs et ses jardins, pour la rendre plus sûre, plus fonctionnelle et plus agréable. »
  • Anne-Laurence Petel: « Depuis maintenant presque deux décennies, la fête foraine occupe pendant un mois et demi par an une vaste surface correspondant aux parkings et allées de l’espace Carcassonne. Celleci a entrainé de multiplies plaintes – justifiées – de la part des riverains, principalement à cause des nuisances sonores engendrées. Elle n’a plus vraiment sa place dans ce quartier et aurait dû être déplacée depuis un certain nombre d’années, ce qui n’a toujours pas été le cas malgré les promesses répétées des équipes municipales successives. Sa migration, en concertation avec les forains, vers un autre emplacement situé en périphérie de la ville, plus accessible pour les visiteurs et mieux adapté aux contraintes techniques des attractions est donc nécessaire. La création d’un champ de foire dédié à ce type de manifestation avec un espace extérieur arboré plus un grand hall couvert serait la solution la plus adéquate. D’un point de vue technique, la prochaine implantation d’un nouveau centre de secours (pompiers) en face du cimetière Saint-Pierre va réduire l’espace actuellement disponible utilisé par diverses attractions. De ce fait, son déplacement apparaît comme inéluctable. De plus, en cas de création d’un parking souterrain mitoyen du futur centre de secours (pour plus de détails sur cette proposition voire la réponse à la question 7), plus aucune manifestation de ce type ne pourrait être accueillie sur le site. En outre, l’utilisation d’une parcelle arborée, située dans le contrebas du Roc Fleuri, comme parking pour les visiteurs de la fête est très fortement dommageable pour la qualité environnementale générale du futur Parc Naturel Urbain mais aussi pour la sécurité des usagers. Le déplacement de la fête permettrait donc également de mettre fin à cet usage peu écologique. »
  • Maryse Joissains-Masini: « Sur ce point, dans l’immédiat je ne peux répondre favorablement à la création d’un champ de foire dans un autre lieu. En effet, aucun espace possible dans la ville n’a été identifié pour le moment et la loi nous fait obligation de mettre un espace à la disposition des forains. Par contre, j’entends les problématiques soulevées et je vous assure que ces dernières années je me suis efforcée de trouver des solutions pour apaiser le quartier au moment de la fête foraine. Des concertations ont été menées entre la mairie et le CIQ mais aussi avec des collectifs d’habitants, pour identifier les mesures à prendre permettant de préserver la tranquillité des habitants. Dernièrement d’ailleurs une étude, comportant des mesures sonores, a été réalisée par la Direction de l’Hygiène et de la Santé de la Ville. J’ai d’ailleurs demandé à mon Cabinet une réunion de travail d’ici la fin de l’année, à laquelle vous seriez conviée, permettant d’évaluer les possibilités d’amélioration de la situation en fonction des résultats de l’étude sonore effectuée. Des mesures ont été prises précédemment imposant aux forains des règles pour un fonctionnement apaisé et si des besoins se font encore sentir, nous trouverons des solutions pour renforcer les moyens. Je souhaite m’assurer que tout est prévu pour répondre à l’attente des riverains en termes de sécurité et de limitation des nuisances sonores.

Question 3 Futur parc, Grand Barret/Roc Fleuri (question en concertation avec le CIQ Pont de Béraud)

Notre CIQ a constaté avec satisfaction l’achat par la ville de 5 hectares de terrain situés au Roc Fleuri. En raison de sa localisation, cet espace naturel concerne à la fois notre CIQ et celui voisin du Pont de Béraud. De ce fait, les deux CIQ ont constitué un groupe de travail commun pour accompagner les futurs travaux et être un interlocuteur privilégié de la municipalité. A ce sujet les problématiques sont nombreuses : gestion des accès, création de pistes cyclables, équipements à installer, clôtures à envisager du côté de Bibemus en raison des risques d’incendie, liaison avec le parc de la Torse et le plateau de Bibemus. Nos deux CIQ insistent sur un point essentiel qui est l’avenir de la parcelle incluse en plein milieu du futur parc qui reste une propriété privée comprenant une belle bastide dégradée. A ce sujet nos deux CIQ demandent que la procédure de préemption soit mise en œuvre par la municipalité en cas de vente de ce terrain (ou que des négociations pour l’acquisition amiable de ce terrain soient initiées par la municipalité à défaut de pouvoir la préempter), et qu’en tout état de cause elle reste classée en zone N au PLU de la ville.

Quelle est votre position sur ces divers sujets : accès, équipements, pistes cyclables, fermeture partielle, préemption, acquisition amiable ?

  • Marc Pena: voir sa réponse à la question 2, et la réponse complémentaire suivante: « Dans la perspective de la création du Parc du Roc fleuri vous suggérez que la prochaine municipalité engage des négociations pour l’acquisition amiable de la bastide du Grand Barret, à défaut de pouvoir la préempter. J’agrée pleinement à cette démarche que je m’engage à mettre en œuvre dès mon élection. »
  • Anne-Laurence Petel: « La prolongation de la promenade de la Torse au niveau de sa limite nord vers le quartier de Bibémus, grâce à plusieurs acquisitions foncières récentes par la ville (5 hectares), dans le secteur du Roc Fleuri est une bonne initiative. Cependant, à l’heure actuelle, le projet reste inachevé en ce qui concerne plusieurs aspects et ce de manière surprenante, révélant un manque de cohérence globale dans sa réalisation. Plusieurs parcelles classées en zone N n’ont pas été acquises par la ville, dont l’une est occupée par une ancienne bastide très fortement dégradée et régulièrement squattée. Une seconde parcelle soumise au même classement doit prochainement être entièrement clôturée par la ville (à ses frais) pour respecter un accord passé avec le propriétaire. En ce qui concerne les aspects fonciers et paysagers :
  • 1. Il serait judicieux que la ville engage rapidement de nouvelles discussions avec les propriétaires des parcelles restantes afin d’essayer de les faire acheter directement par la ville à un prix raisonnable.
  • 2. Si ces parcelles classées N venaient à être misent à la vente sans possibilité de négociation avec les propriétaires la ville devrait alors faire valoir son droit de préemption pour les acquérir. Si le terrain qui est occupé par l’ancienne Bastide ne pouvait être acquis, il conviendrait de mettre en demeure les propriétaires afin qu’ils sécurisent leur terrain et le rend inaccessible aux squatteurs.
  • 3. La pose de clôtures (grillages), très nuisible pour la biodiversité mais aussi pour l’harmonie générale du site, n’est absolument pas souhaitable. De la même manière, une nouvelle discussion devra être engagée avec le propriétaire de la parcelle concernée pour trouver une solution alternative. Une mise en valeur de l’ensemble de l’espace forestier, des cours d’eau et de leurs berges doit également être faite, ce qui n’est actuellement pas le cas. Ceci passera par une amélioration du débroussaillage et de l’enlèvement des bois morts ainsi que des divers gravats et carcasses de mobylettes qui encombrent le lit du Ruisseau Baret. Une gestion « jardinée » régulière (si possible hebdomadaire) est nécessaire pour maintenir le site en bon état et réparer les possibles dégradations. L’enlèvement des gros blocs de bétons stockés depuis plusieurs années sur le secteur sud du site doit aussi être effectué. La localisation du Roc Fleuri à l’extrémité nord-est du Parc de la Torse au pied de la colline de Bibémus, dans un secteur de la ville relativement excentré, peut le rendre particulièrement sensible de manière chronique aux incivilités ainsi qu’aux squatters et autres campeurs. Pour qu’il ne devienne pas un lieu d’insécurité, il conviendra d’assurer une surveillance régulière grâce à des patrouilles de la police municipale mais également grâce à la mise en place d’un gardiennage permanent dans le parc de la Torse. Cependant, si la sécurité du site doit obligatoirement être adaptée en prévision d’une possible augmentation de la fréquentation par les promeneurs et riverains, la pose d’un système 3 d’éclairage nocturne ne semble pas judicieuse, ni en termes de coût ni en termes de nuisance pour la biodiversité locale. La question de l’accessibilité de ce secteur aux promeneurs venant du parc de la Torse n’est aujourd’hui pas réglée. Le passage piéton qui succède à un vieil escalier en bois et qui se trouve actuellement au niveau de l’avenue des Écoles militaires n’est pas une solution durable. Il empêche un accès rapide et sûr au Roc Fleuri mais bloque surtout la continuité du Parc Naturel Urbain. Une modification sera donc obligatoire si l’on souhaite réaliser un parcours continu pour les promeneurs et les cyclistes. La construction d’un tunnel piéton, voire d’une petite passerelle au-dessus de l’avenue des Écoles Militaires doit être maintenant envisagée en tenant en compte de la faisabilité technique, des coûts mais aussi des questions de sécurité liées à un passage souterrain (existence de zones sombres). Si le projet actuel a été pensé pour une protection et une valorisation du patrimoine naturel de ce site, tout en permettant le développement des activités de loisir dans le quartier, une mise en valeur des vestiges historiques présents pourrait également être envisagée. En effet, sur une des parcelles du Roc Fleuri, située à l’extrémité de la traverse de la Cortésine, plusieurs longues portions très bien conservées de l’aqueduc Zola subsistent encore. Ce patrimoine hydraulique datant de la fin du XIXe siècle est une mémoire de l’histoire industrielle du Pays d’Aix et offre un intérêt culturel et pédagogique indéniable. » 
  • Réponse complémentaire: « Nous vous confirmons qu’Anne-Laurence PETEL est tout à fait favorable à l’incorporation de la bastide au sein du futur parc dans le quartier du Roc Fleuri. Les explications décevantes fournies par Alexandre GALLESE, adjoint à l’urbanisme, lors de l’assemblée générale de votre CIQ, portant notamment sur les négociations difficiles liées au profil des propriétaires, ne sauraient en aucun cas servir de prétexte au renoncement de la ville à se porter acquéreur de cette bastide remarquable. Plusieurs pistes peuvent être envisagées pour l’acquisition de la bastide par la ville : en priorité, la reprise des négociations avec les propriétaires actuels pour pouvoir aboutir dans des délais raisonnables, éventuellement la préemption en cas de vente (sous réserve que cette solution s’avère opérationnelle après étude du dossier, ce qui ne semble pas être le cas au vu des éléments transmis dans votre courrier), voire d’autres voies juridiques, notamment au vu de l’état de délabrement dans lequel cette bastide remarquable est laissée par ses propriétaires actuels. Sur ce sujet, comme sur les autres projets concernant votre quartier, Anne-Laurence PETEL et sa future élue en charge des relations avec les habitants du quartier Val Saint-André La Torse, Catherine JEANNE, travailleront en étroite relations avec les riverains et les CIQ concernés (Cézanne La Torse et Pont de Béraud). »
  • Maryse Joissains-Masini: « Sur ce dossier, j’ai déjà été sollicitée par les collectifs et CIQ et je prévois effectivement une réflexion sur ce dossier à laquelle vous serez associée, comme les collectifs et autres CIQ intéressés. D’ores et déjà, je vous confirme que je suis entièrement d’accord avec votre propos concernant Roc Fleuri. J’ai d’ailleurs déjà anticipé la situation et je compte bien sur le fait de l’acquisition par la Ville d’une grande partie de l’espace pour favoriser les négociations à venir permettant ainsi d’intégrer cet espace dans le domaine public. Ma volonté, qui n’a pas changé depuis toutes ces années, est de préserver cet ensemble. Je ferai prendre toutes les mesures possibles pour assurer la protection de ce lieu en créant un espace naturel protégé qui profitera aux Aixois. »

Question 4Promenade de la Torse et espaces verts

Le quartier Cézanne-Vallée de la Torse comporte de nombreux espaces verts, dont la promenade de la Torse et le futur parc du Roc Fleuri. Toutefois, les dispositions actuelles du PLU n’assurent pas toujours de manière adéquate la préservation de ces espaces. En outre, il existe dans le quartier plusieurs parcelles isolées, propriété de la ville, qui ne présentent pas de potentiel d’urbanisation et qui, dans le cadre du verdissement de la ville, mériteraient d’être classées en Espace Boisé Classé (EBC) à créer afin d’être plantées d’arbres.

Vous engagez-vous à initier une modification du PLU relative à ces questions ?

  • Marc Pena: voir sa réponse à la question 2
  • Anne-Laurence Petel: « Malgré les allégations de la municipalité actuelle, Aix ne dispose que d’une surface assez modeste d’espaces verts publics dans son centre-ville et dans ses environs immédiats. La promenade de la Torse (et ses possibles extensions futures, Roc Fleuri) constitue le principal poumon vert du cœur d’Aix-en-Provence. Il est donc indispensable que les documents d’urbanisme assurent une protection adéquate de ces espaces face à la pression immobilière. Nous sommes donc favorables à une modification du PLU en ce sens. Plus généralement, la protection des espaces naturels comme des zones agricoles devront être une priorité du prochain mandat afin de mettre un terme au grignotage constant de ces espaces au gré des opérations de promotion immobilière. C’est donc toute la gestion de l’urbanisme à Aix qui doit être repensée. Aujourd’hui l’entretien du Parc de la Torse, de berges du cours d’eau et de l’étang est quasi inexistant, son état n’a cessé de se dégrader depuis 20 ans. Une restauration écologique d’ampleur s’impose d’urgence. De plus, il est nécessaire de (re)mettre en place une gestion quotidienne effectuée par les services de la ville et pas uniquement par l’intermédiaire d’entreprises privées (délégations). Il serait également fort judicieux de créer un poste de gardiennage permanent, par exemple dans l’ancienne bastide située sur le site d’implantation des logements sociaux prévus par la municipalité, afin de lutter contre les incivilités et d’assurer la sécurité des usagers. Cet espace, tout comme le legs Constant, devra être totalement intégré dans le périmètre du parc. L’installation d’une buvette permanente et d’un kiosque à musique peuvent aussi être envisagés. »
  • Maryse Joissains: “J’ai été alertée par des problématiques de propreté sur le site et j’ai demandé aux services municipaux de vérifier les espaces appartenant à la Ville qui ne seraient pas entretenus. Je prévois le renforcement de manière conséquente des agents oeuvrant au sein des services de la propreté et des jardins. Cette augmentation de personnel permettra d’améliorer la situation sur tous les périmètres de l’espace public.”

Question 5 – Legs Constant (conjointe avec le CIQ St Pierre Carcassonne)

Un terrain de près d’un hectare situé rue Pierre de Coubertin, près de la Tour d’Aygosi, a été légué à la Ville par Eugène Constant en 1989, sous la condition « que cet immeuble bâti et non bâti soit affecté essentiellement à l’aménagement d’espaces verts, jardin, terrain de jeux pour enfants et maison de gardien (…) à seul usage collectif ». Trente ans plus tard, malgré les engagements écrits des municipalités successives, ce site n’est toujours pas ouvert au public et le terrain est actuellement utilisé par les services municipaux des espaces verts pour entreposer du matériel. En 2017, une proposition d’aménagement de ce terrain en parking pour 90 voitures a été annexée à la délibération du conseil municipal du 22 mars 2017, ce qui a réveillé les inquiétudes. Nos CIQ s’opposent fermement à cette proposition et demandent que soient enfin respectées les volontés du testateur. Ils souhaiteraient également être associés à la réflexion sur les projets envisagés (jardins pédagogiques, point d’étape du PNU…).

Comment comptez-vous respecter les dispositions de ce legs, et à quelle échéance ?

  • Marc Pena: voir sa réponse à la question 2
  • Anne-Laurence Petel: « Depuis le début des années 1980, aucune des municipalités successives n’a traité la question du legs Constant. Les dispositions liées à ce legs doivent être respectées. Il serait judicieux de convertir ce site d’une superficie d’environ un hectare et le bâtiment qu’il abrite en un espace dédié à l’éducation à l’environnement en favorisant la venue des enfants et des parents qui se rendent dans le parc de la Torse. Un potager éducatif pourrait également être implanté sur le site et recevoir les élèves des différentes écoles du quartier. D’une manière plus globale, à l’échelle du quartier, cet espace doit aussi être pensé comme faisant partie intégrante du parc de la Torse et du futur Parc Naturel Urbain. La réalisation d’un tel projet devra démarrer avant la mi-mandat. Le service des espaces verts qui occupe actuellement une partie du legs pourrait être transféré de l’autre côté de l’impasse Pierre de Coubertin, sur le terrain où un projet de logements sociaux est envisagé par la municipalité actuelle et sur lequel nous pensons déjà implanter un local pour héberger un ou plusieurs gardiens »
  • Maryse Joissains: “Concernant l’occupation du site par les services des espaces verts, je vous confirme que depuis plusieurs mois, et suite à la réflexion apportée par les CIQ, nous avons demandé au service de déménager le matériel entreposé dans ce lieu. L’opération est en cours. Ce site fera l’objet d’un étude qui sera menée et à laquelle vous serez associée lorsqu’un ou des projets auront été initiés vous permettant ainsi d’apporter la contribution de votre CIQ.”

Question 6 – Urbanisme et étude d’impact

Plusieurs programmes immobiliers (polyclinique Rambot, etc…), d’équipements publics (notamment le nouveau tribunal et le centre de secours SDIS implanté sur partie du parking Carcassonne) ou commerciaux (hôtel traverse Saint-Pierre) sont en cours de réalisation ou projetés dans notre quartier ou dans les quartiers limitrophes. Ces programmes auront un impact important sur le fonctionnement du quartier, notamment pour ce qui concerne la circulation automobile, les besoins de stationnement et la demande de transport public ; ils seront également source de diverses nuisances (bruit, pollution). Le CIQ préconise qu’une étude d’impact soit lancée très prochainement pour identifier les besoins en matière d’aménagements publics ou de services publics induits par les programmes ainsi que les mesures à mettre en œuvre pour atténuer les nuisances qu’ils entraîneront.

Vous engagez-vous à lancer rapidement une telle étude d’impact et à mettre en œuvre les mesures qu’elle préconisera ?

  • Marc Pena: voir sa réponse à la question 2
  • Anne-Laurence Petel: « Oui. Les programmes immobiliers se multiplient à Aix sans que des études d’impact soient menées pour connaître les conséquences de ces projets en matière de circulation routière, transports en commun, de pollution, de bruit ou d’équipements publics. En ce qui concerne les projets d’urbanisation en cours (construction de logements sociaux avec parking suspendu pour le moment par la municipalité) dans le périmètre du parc de la Torse ou du Roc Fleuri, ils seront définitivement annulés. »
  • Maryse Joissains: « J’ai déjà répondu oralement à cette question. L’étude d’impact qui a déjà commencé a été mise en place dans les quartiers que vous citez et sera étendue à tous les nouveaux programmes. Soyez assurée de ma volonté de faire d’Aix en Provence une ville d’excellence qui mérite que les projets sur lesquels nous travaillons soient examinés dans la globalité en tenant compte de l’ensemble des facteurs de circulation, pollution, stationnement, transports, mais aussi environnemental. »

Question 7Transports et voirie

Notre CIQ milite pour qu’aucune voie routière nouvelle utilisable par les voitures ne soit créée dans le quartier, notamment toute voie qui aurait pour objet d’assurer une liaison entre l’avenue Fontenaille et l’avenue des Écoles militaires. Par ailleurs, il propose l’achèvement de l’aménagement de « zones 30 » sur l’axe boulevard des Poilus / avenue des Écoles militaires / avenue René Cassin/ avenue général Préaud, de façon à pacifier le trafic automobile et à favoriser les déplacements des piétons et cyclistes. Dans le cadre d’un « plan vélo » qui serait préparé pour l’ensemble de la ville, il préconise également la création d’une voie cyclable le long du boulevard des Poilus, à prolonger jusqu’au parc de la Torse. Enfin, le CIQ rappelle sa demande de rétablissement de l’itinéraire ancien du minibus M1, en desservant le Cours Mirabeau, les Trois places et l’avenue du Val St André.

Comptez-vous retenir ces quatre propositions ?

  • Marc Pena: « Vos propositions concernant les transports et les déplacements dans le quartier sont cohérentes avec ce que nous préconisons : favoriser les modes de déplacement doux et les piétons ; mettre en œuvre les dispositions du code de la route prévues à cet effet : zone 30, zone de rencontre, zone piétonne destinées au partage de l’espace public avec l’automobile plutôt qu’à lui être assujetti ; mettre en œuvre un plan vélo ambitieux en concertation avec les utilisateurs et leurs associations grâce à des aménagements et pistes cyclables de qualité, ombragées et aménagées avec soin dans les quartiers, entre quartiers, villages et villes voisines. »
  • Anne-Laurence Petel:
  • « Proposition 1 – Aucune voie routière nouvelle dans le quartier : La solution aux problèmes de transports ne passe plus uniquement par le développement de la voiture individuelle mais par le développement des transports en commun et des mobilités douces (vélo, marche, etc.) C’est donc le développement d’une offre de transports en commun efficace (fréquence, amplitude horaire, régularité) et la réalisation d’aménagement cyclables et piétonniers continus et sûrs qui constitueront la priorité, et en aucun cas la création de nouveaux axes routiers. Il faut d’ailleurs souligner que la création de nouvelles routes, déjà mise en œuvre ou envisagées dans d’autres quartiers d’Aix (ex. nouveau pont sur l’Arc, projet de contournement des Milles) ne constitue en aucun cas une réponse adaptée aux problèmes de mobilité puisqu’elle ne fait que déplacer les embouteillages et créer un appel d’air pour de nouvelles voitures. Le terrain disponible à côté du futur centre de secours sur l’espace Carcassonne, aujourd’hui en partie occupé par un parking de surface, pourrait accueillir un parking souterrain avec plusieurs niveaux (deux ou trois, plus un étage). La partie extérieure de cette structure serait 5 pensée pour s’intégrer parfaitement dans le paysage (par exemple une structure en bois avec végétalisation). L’accès des véhicules se ferait par l’avenue des Déportés de la Résistance aixoise. Ce parking serait desservi par la voie cyclable partant du boulevard des Poilus ainsi que par un service de diablines. Cet espace de stationnement serait pensé pour accueillir préférentiellement des véhicules individuels propres.
  • Proposition 2 – Achèvement de la zone 30 sur l’axe boulevard des Poilus / avenue des Ecoles Militaires / avenue René Cassé / avenue du Général Préaud: Voir réponse ci-dessous.
  • Proposition 3 – Création de voies cyclables boulevard des Poilus jusqu’au parc de la Torse: Comme évoqué ci-dessus, la limitation du trafic routier et le développement des mobilités douces (vélo, marche, etc.) sont essentiels pour répondre aux problèmes de mobilité des Aixois. L’aménagement de la zone 30 dans le quartier de la Torse sera donc achevé et des infrastructures cyclables sûres seront envisagées partout où cela est possible (voies cyclables protégées pour une pratique du vélo en sécurité). A cet égard, le récent marquage au sol de « pistes cyclables » dans votre quartier (ex. rue du RICM, avenue des Déportés de la Résistance aixoise), sans aucun aménagement de la voirie, relève plus d’une mesure cosmétique que d’une réponse sérieuse à la hauteur de l’enjeu du développement du vélo à Aix. Dans le cas où un parking souterrain serait créé sur le site de l’espace Carcassonne, à côté du futur centre de secours (voire proposition 1), le stationnement en surface dans le quartier, et plus spécifiquement le long du boulevard des Poilus et de l’avenue des Déportés, pourrait être alors fortement réduit et les trottoirs agrandis (aux normes PMR tout en conservant les arbres existants). L’espace ainsi libéré le long des voies de circulation serait converti en une vraie piste cyclable pouvant aller jusqu’à l’impasse Pierre de Coubertin au niveau de l’entrée du Parc de la Torse (derrière la résidence de la Tour d’Aygosi). La création d’une piste cyclable débutant devant le Lycée Cézanne, longeant la Torse et le pied du Roc Fleuri pour déboucher au niveau de l’avenue des Écoles Militaires, et le cas échéant se poursuivre dans le parc de la Torse, devra aussi être mise en œuvre. Elle a été réclamée à plusieurs reprises par deux CIQ (Vallée de la Torse et Pont de Béraud) sans que la municipalité n’ait jamais donné suite au projet.
  • Proposition 4 – Rétablissement de l’itinéraire ancien du minibus M1 (desservir le Cours Mirabeau): Une réflexion globale sur le réseau Aix en Bus devra être menée avec les CIQ et le délégataire actuel. »
  • Maryse Joissains: “Transports et voirie Dans les projets de la Ville il n’est rien prévu en ce qui concerne d’éventuelles voiries nouvelles. Je ne le souhaite pas. Le quartier ne le supporterait pas. Le plan vélo à organiser sur la Ville, est déjà à l’étude et sera mis en place dans les 2 ans à venir. Ce ne sera pas un plan contre la voiture mais pour fluidifier la circulation. A cet effet nous avons aujourd’hui déjà mis en place 60 km de pistes cyclables. Nous avons également obtenu l’autorisation pour les cyclises de pouvoir circuler sur les couloirs de bus. Notre ambition est importante pour la suite et 3 à 4 nouveaux circuits cyclistes ont déjà été étudiés, ils devront être reliés aux quartiers et villages mais nous devons tenir compte de la sécurité et de la nécessité pour la voiture de continuer à circuler. Nous y travaillons. Concernant votre proposition de voie cyclable sur l’axe Boulevard des Poilus, avenue des Écoles Militaires, avenue René Cassin, avenue Général Préaud, jusqu’au Parc de la Torse, elle fera l’objet d’une étude qui permettra d’évaluer la possibilité de réalisation. Cette réflexion pourrait être abordée lors de la réunion que nous envisageons en octobre prochain.”

Question 8Utilisation privative du parc de la Torse

L’utilisation par des tiers de la promenade de la Torse pour une manifestation ponctuelle est soumise à l’accord des services municipaux en application d’un protocole très précis et extrêmement détaillé (2 pages). Or depuis quelques temps des activités commerciales sont organisées sur cet espace (séances de dressage de chiens, cours de gymnastique et de yoga…), dont certaines génèrent des nuisances sonores, sans autorisation préalable ni règlement de taxe d’occupation du domaine public.

Quelles dispositions prendrez-vous pour réguler de telles activités ?

  • Marc Pena: pas de réponse précise sur cette question. Voir réponse plus générale à la question 9.
  • Anne-Laurence Petel: « Une « sanctuarisation » de l’ensemble des parcs existants à Aix est nécessaire. Cependant, si cette démarche doit être comprise comme une protection des sites, de leur végétation et de 6 leur ambiance spécifique mais aussi comme l’interdiction de toute urbanisation, elle ne signifie pas une disparition complète des activités de loisirs. Les parcs doivent rester des lieux de vie, de proximité, de convivialité et de sociabilité pour les riverains et les autres habitants de la ville. Certaines activités culturelles ou sportives peuvent donc persister mais avec un contrôle beaucoup plus strict en ce qui concerne leur nombre chaque année, leur objet et leur ampleur (surface et secteurs occupés dans le parc). Un cahier des charges spécifiques doit être imposé à tous les organisateurs (dégradations, propreté, gestion du stationnement, nuisances sonores, etc.). Les contrôles relatifs au respect de ce cahier des charges devront être assurés par les agents de la police municipale ou de la brigade de l’environnement. En cas de non-respect de ces règles, les organisateurs pourront se voir interdire le site pour de futures manifestations. L’élu de quartier devra aussi prendre une part beaucoup plus active dans cette gestion en lien avec le ou les CIQ concernés. »
  • Maryse Joissains: “Je note vos remarques quant aux nuisances occasionnées par l’utilisation du parc par des activités commerciales générant des nuisances sonores. A ma connaissance aucune autorisation n’a été donnée. Je lance une enquête administrative sur ce problème. Je souhaite que ces activités soient interdites ou étroitement encadrées par la Ville pour ne porter aucune nuisance au site et aux usagers.”

Question 9Sécurité

Quelles modalités pratiques prévoyez-vous de mettre en oeuvre pour améliorer la sécurité publique et la sûreté dans le quartier, notamment au niveau de la police municipale qui relève de la responsabilité du maire ?

  • Marc Pena: « Enfin, nous sommes attentifs à tout ce qui favorisera la tranquillité et la sûreté urbaines. La qualité des aménagements et des services est un vecteur important pour y contribuer. Quant à la police municipale, nous entendons redéfinir ses missions pour aller vers plus de présence dans les quartiers et aussi plus d’activité dans le domaine de l’environnement (bruit, pollutions, déchets…).  » 
  • Anne-Laurence Petel: « Un doublement des effectifs de la police municipale (il y a actuellement 96 policiers municipaux) est prévu ainsi que la création de postes de police hors du centre-ville. Un système d’îlotage sera aussi mis en place. En ce qui concerne les effectifs de la brigade de l’environnement, ils seront multipliés par trois. Une réflexion devra être menée au sujet de la sécurité du Parc Naturel Urbain afin de fixer clairement les missions respectives, les horaires et le périmètre d’action des policiers municipaux et des nouveaux gardiens (et éventuellement de la police nationale). »
  • Maryse Joissains: “Nous avons prévu la construction d’un Hôtel de Police pour permettre à la Police Municipale et la Police Nationale de travailler plus étroitement ensemble. Nous doublerons le nombre des caméras de surveillance et nous mettrons en place l’îlotage dans les villages et quartiers. Pour permettre de renforcer encore la sécurité il faudra embaucher des agents de police supplémentaires et nous le ferons.”

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